Comme évoqué dans notre article du 6 mai (en lien ici), l’absence de pluies conséquentes durant le printemps a fortement impacté le débit des cours d’eau dans le département. Le niveau des rivières dans la Vienne est faible et les réserves souterraines en eau sont proches des niveaux enregistrés lors des précédentes sécheresses de 2018 et de 2003.
Vous trouverez ici un lien vers l’article paru dans la Nouvelle République du 4 mai détaillant cette information.
Au début de l’année 2020, le SYAGC s’est lancé dans une vaste campagne de suivi des débits et de la qualité physico-chimique de l’eau sur plusieurs cours d’eau de son territoire (voir notre article publié le 3 février).
Ces mesures, qui sont réalisées tous les mois pendant 1 an sur 31 stations du territoire visent à améliorer la connaissance et à définir les principales perturbations présentes sur les cours d’eau. A terme, ces résultats permettront d’orienter les programmes d’actions sur les dysfonctionnements identifiés sur le terrain.
Voici un premier bilan après 4 mois de mesures.
Des débits faibles et préoccupants
Concernant les mesures de débit effectuées par le SYAGC sur le territoire, les résultats sont préoccupants.
Les pluies relativement abondantes durant le début de l’hiver ont permis d’assurer un écoulement suffisant jusqu’au printemps. Cependant, depuis le mois de mars, l’absence de pluie a conduit à une diminution importante des débits.
Actuellement, les débits mesurés à la fin du mois d’avril sont comparables aux débits des plus basses eaux estivales de l’année précédente. Les écoulements sur les parties amont des cours d’eau sont critiques et certains linéaires sont déjà en assecs, notamment sur le ruisseau de la Carte.
Sur la Gartempe, à la station de suivi des écoulements de Montmorillon, le débit à la fin du mois d’avril correspond au débit moyen d’un mois de Juillet. Ce qui pose question quant à l’été qui se profile.
Une qualité de l’eau plutôt dégradée
La campagne de suivi de la physico-chimie de l’eau suit son cours. Les premiers résultats démontrent que la qualité de l’eau est relativement impactée par les activités humaines. Les concentrations en nitrates sont assez importantes sur tout le territoire et le dysfonctionnement de certaines stations de traitement des eaux usées est aussi notable.
Ces apports en ressources nutritives (azote, phosphore) couplés à des faibles niveaux d’eau facilitent l’apparition d’algues filamenteuses qui envahissent le milieu. Le développement de la vie aquatique et les activités liées à la rivière comme l’abreuvement du bétail, sont alors compromises.
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